Des faux lingots d’or suisses retrouvés chez JpMorgan

Depuis deux ans, la banque américaine JPMorgan a découvert plus d’un millier de lingots d’or de contrebande dans ses coffres. Certains faux imitent la signature de grands raffineurs suisses.

Sur chaque lingot en circulation figure son poids, sa teneur en or, son numéro de série et le poinçon de l’endroit ou il a été fabriqué. Le groupe Metalor, basé à Marin (NE), est directement concerné par la découverte de JPMorgan.

« La banque a effectivement remarqué qu’il y avait un problème puisqu’il y avait des numéros de série identiques aux nôtres. Ils nous ont envoyé quelques exemplaires de lingots. En fait, le poinçon de Metalor a été grossièrement imité, avec notamment une faute d’orthographe au niveau du titre. De plus, les numéros de série avaient été frappés de façon différente », explique Antoine de Montmollin, directeur général de Metalor.

Système de sécurité

Dans cette affaire, la teneur en or des lingots est très proche des 99,99% officiels, soit bien loin des faux en métal enrobés d’une couche d’or. Il s’agit sans doute d’une façon pour écouler de l’or de provenance douteuse. Pour empêcher les contrefaçons, les raffineurs suisses ont trouvé la parade.

Le système de Sicpa permet de vérifier l’authenticité des lingots à l’aide d’une lampe et d’un sceau de sécurité. [Denis Balibouse ‘ Reuters]

« Nous travaillons en étroite collaboration avec Sicpa, le leader mondial pour tout ce qui est encre pour les billets de banque. Nous mettons un sceau de sécurité sur les lingots et lorsque vous passez une lampe spéciale dessus vous pouvez vérifier l’authenticité du produit. Contrefaire un lingot va devenir extrêmement difficile », assure Antoine de Montmollin.

Les 2000 faux lingots découverts par JPMorgan sont certes très ressemblants aux vrais, mais ils ne représentent qu’une infime partie des deux millions produits chaque année par l’industrie aurifère.

Origines chinoises?

L’origine des faux lingots n’est pas encore connue. Des banquiers et des spécialistes ont toutefois indiqué à l’agence Reuters, qui a révélé l’affaire, que la plupart des contrefaçons venaient de Chine et qu’ils étaient entrés sur le marché par l’intermédiaire de courtiers à Hong Kong, au Japon et en Thaïlande.

Source : Rts.ch

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